De quoi est-ce que ENGIE et le gouvernement belge ont concrètement convenu au sujet de la prolongation de 10 ans de Doel 4 et Tihange 3 ?
Les principes clés de l’accord :
- L'engagement des deux parties de prolonger de 10 ans l'exploitation de Doel 4 et de Tihange 3, pour un investissement estimé entre 1,6 et 2 milliards d'euros, et de tout mettre en œuvre pour redémarrer les centrales d'ici novembre 2025 ;
- La création d'une structure juridique pour les deux centrales nucléaires prolongées, détenues à parts égales par l'Etat belge et ENGIE ; - Le modèle économique de la prolongation, avec un partage équilibré des risques, notamment à travers un mécanisme de Contract for Difference pour la rémunération de la production d'électricité. Le prix d'exercice sera basé sur le coût réel de l'extension. Ce coût n'est pas encore connu, mais sera estimé sur la base des exigences de sûreté nucléaire fixées par l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN). Un prix initial sera donc fixé en 2025, qui sera actualisé en 2028 sur la base du montant connu du coût final de l'extension, pour couvrir la période jusqu'en 2035 ;
- L'établissement d'un montant forfaitaire pour les coûts futurs liés au traitement des déchets nucléaires, couvrant toutes les installations nucléaires d'ENGIE en Belgique, pour un montant total de 15 milliards d'euros, payable en deux tranches selon les catégories de déchets ;
- La levée des restrictions sur les actifs non européens d'Electrabel.
Le texte final fixe également les conditions techniques et opérationnelles préalables à un redémarrage des deux unités dès novembre 2025, avec toutes les garanties de sûreté nucléaire.
L'exploitation de ces deux réacteurs, ainsi que les travaux de démantèlement en cours sur les autres unités, maintiendront environ 4 000 emplois (directs, indirects et induits) et ont créé 200 emplois supplémentaires.
Le 14 mars 2025, ENGIE et le gouvernement belge, après avoir reçu le feu vert de la Commission européenne, ont finalisé la transaction. Depuis lors, Doel 4 et Tihange 3 appartiennent à BE-NUC, la coentreprise 50/50 entre l'État belge et ENGIE.